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Le chien berger

 

Les chiens de berger représentent un large groupe avec un grand nombre de races traditionnellement sélectionnées pour certains talents et caractéristiques qui sont uniques et qui diffèrent, par exemple, des chiens de chasse. Ce groupe inclut entre autres le berger allemand, le tervuren, le malinois et le collie.

 

Quelques races de chien berger sont encore utilisées pour le travail sur troupeau, comme le border collie, le berger des Pyrénées, le beauceron et le kelpie, alors que d'autres races ont récemment été sélectionnées pour d'autres caractéristiques que l'instinct de troupeau.

 

Le travail sur troupeau

 

Le chien de berger travaille avec les animaux de ferme qui aiment rester en troupeau, comme les moutons, les vaches, les chevaux et les oies. Le chien a deux tâches principales: garder ou déplacer les animaux.

 

Historiquement, les bergers français laissaient leurs brebis dans de petites parcelles sans clôture pendant la journée et les enfermaient dans une bergerie pour la nuit. Les chiens de berger français, comme le beauceron, étaient souvent laissés seuls avec les animaux pendant la journée et, en conséquence, étaient sélectionnés sur leur courage et leur aptitude à travailler indépendamment, à garder les animaux en place et à les protéger, par exemple contre les prédateurs.

 

Les bergers britanniques par contre (en Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, mais aussi Australie et Etats-Unis) avaient habituellement des champs très vastes où les moutons restaient pendant de longues périodes sans intervention. Les chiens travaillaient avec leur maître quand ce dernier avait besoin de regrouper et manipuler les animaux et de les déplacer sur de longues distances. Les chiens bergers britanniques, comme le border collie, étaient donc principalement sélectionnés pour contrôler, avec puissance et précision, des animaux en mouvement, et pour être très proches et à l'écoute de leur maître.

 

Encore aujourd’hui, les races différentes ont souvent des styles, techniques et préférences distinctes. Pour toutes les races, cependant, cet instinct de garder, regrouper et bouger des animaux varie selon les individus.

 

Un métier

 

Le travail sur troupeau est un métier difficile et éprouvant tant physiquement que mentalement. Le chien apprend toute sa vie, et est généralement à son meilleur niveau entre 5 à 7 ans.

 

Un bon chien devient vite indispensable dans le travail quotidien d'une exploitation, et souvent les agriculteurs qui sont éleveurs de bovins et ovins ont plusieurs chiens pour les aider dans leurs différentes tâches.

 

Un passion

 

Cependant, il y a récemment de plus en plus de particuliers qui découvrent cette activité passionnante, et qui travaillent leur chien sur troupeau dans des associations ou centres de formation. Les particuliers aussi bien que les agriculteurs ont la possibilité de voir comment leur chien sont capables de s’adapter aux moutons et aux différents terrains dans des concours troupeau.

 

 

En France il y a deux types de concours : les concours « inter-race » où toutes les races bergers et bouviers peuvent participer, et les concours « spécial border » spécifiquement pour les border collies.

C'est quoi, le travail sur troupeau?

 

Un peu d'histoire...

 

Le debut du border collie

 

Le berger et son chien ont été un équipe inséparable depuis le début d'histoire humaine, et surement depuis aussi longue temps des chiens extraordinaires furent l'objet d'admiration et de sélection pour la reproduction des futurs générations. Les rencontres entre bergers pour comparer le talent et les qualités de leurs chiens lors des concours sont documentées depuis les années 1870 en Angleterre, Irlande, Écosse et Pays de Galles. A cette époque, comme voyager était compliqué, les conocurs étaient principalement organisés localement.

 

Le premier concours officiel impliquant plus d'un pays était organisé en 1873 à Bala, Pays de Galles, et un Écossais remportait la première place. Au concours de Hawick en 1883 le berger William Wallace de Otterburn, Northumberland, dirige pour le premier fois son chien à distance avec un sifflet; le calme et l'élégance que ce petit outil apporte au travail a beaucoup impressionné les spectateurs.

 

Déjà à cette époque les chiens avec «œil» sont sélectionnés dans l'élevage et leurs qualités dans le travail au troupeau perfectionnées surtout par les bergers de Northumberland et les régions frontalières de l'Écosse. Dans les années 1890, Adam Telfer, de Cambo, Northumberland, a élève et forme le chien considéré comme le « père de la race » , Old Help (photos). C'est de ce travail et dans cette région que le «collie de frontière», ou le border collie, est né.

 

Les debuts de l'ISDS

 

Déjà en 1880, les premières sociétés de "sheepdog"  sont fondées dans le nord-ouest de l'Angleterre et au Pays de Galles. Finalement, en 1906 des moutonniers anglais et écossais se rencontrent pour créer une société internationale pour tous les border collies: l'ISDS.

 

Peu de temps après, le premier concours international, c’est à dire avec toutes les nations britanniques, se tient à Gullane, en Écosse et, avec la seule exception des années de guerre, ce concours devient un événement annuel. Aujourd'hui, plus de 100 ans plus tard , l'ISDS a bien plus que 6000 membres sur tous les continents ; 300 000 chiens sont enregistrés dans son livre d'origine et 6 000 sont ajoutés chaque année. Depuis 2004, des sociétés affiliées ISDS sont créées en dehors des iles britanniques, et aujourd'hui l'ISDS est établie dans plus de 10 pays, y compris en France avec FSDS.

 

Le border et la FCI

 

Comme le border est un chien de travail sélectionné pour ses aptitudes plutôt que pour son apparence, la race est passée à côté des standards créés pour les autres races dans les clubs canins plutôt centrés sur la beauté, qui ont aussi été fondés au début du siècle dernier, sous la tutelle de la Fédération Canine Internationale (FCI). Ainsi, le standard officiel pour la race n'était déposé à la FCI qu’en 1976 pour Grande Bretagne et en 1985 pour la France.

 

Même encore aujourd'hui, plusieurs sociétés canines nationales ne reconnaissent pas les pédigrées ISDS, malgré le fait qu'ils remontent à plus de 100 ans. C’est le cas en France où les chiens border peuvent donc avoir deux pédigrées et enregistrements: un avec l'ISDS et un avec la FCI, représentée en France par la SCC et le club de race, AFBC.

 

Si un chien avec seulement un pédigrée ISDS est exporté vers un pays qui reconnait le pédigrée ISDS (par exemple la Scandinavie ou la Grande Bretagne), aucun autre document n’est nécessaire. Par contre, si ce chien arrive dans un pays qui ne reconnait pas le pédigrée ISDS, le chien sans pédigrée FCI est considéré comme bâtard et peut, selon le pays, être exclu de beaucoup d'activités, y compris des concours et la reproduction. Il vaut donc la peine d'essayer d'avoir le pédigrée FCI ainsi que le pédigrée ISDS pour un chien qui va peut-être partir à l’étranger.

 

Un chien qui n'a pas un pedigree ISDS, peu n'import où il reside où s'il a un pedigree FCI, va avoir à passer un teste de travail, nommé "registration on merit", pour montrer qu'il a les qualités et les aptitudes qui sont les fondements de la race, afin d’être inscrit dans la livre d'origine ISDS. Il vaut donc la peine d'inscrire les portées nées des parents ISDS pour que les chiots et ses descendants vont être ISDS sans avoir à passer ce teste plus tard.

 

Le border en France

 

Les premiers border collie sont arrivés en France dans les années 70 et le club de race, l'AFBC, a été fondé en 1979. Le standard de la race était publié par la SCC en 1987. Le club de race compte à ce jour plus de 900 membres, et environ 2000 chiots border naissent chaque année de parents inscrits dans le Livre des Origines Français (LOF); parmi eux entre 400 et 500 passent chaque année le test d’aptitude au travail, la confirmation, pour être eux-mêmes inscrits au LOF.

 

Et le border...?
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